Caricatures de Mahomet : Macron doit tenir sa position face au monde musulman

La promesse d’Emmanuel Macron de « ne pas renoncer aux caricatures » suscite depuis plusieurs jours des réactions violentes de la part de plusieurs pays musulmans. Pour une fois, il semble que le Président de la République française a visé juste. Il doit maintenant protéger effectivement la liberté d’expression en France, sans compromission, comme il l’a annoncé… et dénoncer fermement l’ingérence intolérable dont font preuve ces pays étrangers à l’égard d’une nation souveraine.

« Nous ne renoncerons pas aux caricatures« , énième rodomontade ?

Rappelons le contexte : l’assassinat effroyable d’un professeur d’histoire le vendredi 16 octobre, Samuel Paty, a profondément choqué les Français de coeur et d’esprit, et tous ceux qui croient que la liberté d’expression va au-delà de leur susceptibilité personnelle. Les esprits assez courageux pour accepter le désaccord et la caricature sont meurtris, mais ce meurtre contribue à leur réveil.

Arrivé à Conflans-Sainte-Honorine, Emmanuel Macron s’est fendu d’une allocution dans laquelle il a notamment réaffirmé que, collectivement, « nous ne renoncerons pas aux caricatures« . Jusque là, un auditeur vaguement attentif aurait à nouveau pu ricaner à ces propos tenus par un homme dont l’action politique en matière de lutte contre l’islamisme est quasiment inexistante. De postures en déclarations creuses, le Président français a montré depuis le début de son mandat une coupable constance dans l’inaction et l’aveuglement. Cette déclaration devait donc être une rodomontade de plus. Elle devait passer inaperçue… Et pourtant.

La réaction unanime de nombreux pays musulmans

Et pourtant, cette banale déclaration a déclenché en quelques jours une vague de réactions furieuses de la part de plusieurs pays de ce que l’on appelle le « monde musulman ». Injures, drapeaux français brûlés, appels massifs au boycott, et même… caricatures de Macron en cochon : cocasse, pour dénoncer la violence des caricatures de Mahomet.

Une banderole s’en prenant à Emmanuel Macron déployée sur une place de Naplouse, en Cisjordanie occupée, le 25 octobre 2020. (MOHAMAD TOROKMAN / REUTERS)

On passera sur le fait que ces pays se distinguent régulièrement par leur propension à faire aux autres ce qu’ils ne tolèreraient aucunement à leur endroit. On imaginera également avec amusement les princesses et émirs saoudiens se passer de champagne et de haute couture pendant plusieurs semaines.

Libye, Pakistan, Cisjordanie, Qatar, Maroc, Égypte, Koweït… : jour après jour, les représentants officiels de l’autoproclamée religion « de paix et d’amour » prouvent une fois encore la violence de l’Islam tel qu’ils le conçoivent. Erdogan évoque la « santé mentale » de Macron en Turquie ; en Algérie, le bien mal nommé « Mouvement de la société pour la paix » -le plus grand parti d’obédience islamique algérien- a publiquement appelé le président Abdelmadjid Tebboune à prendre position contre le président français. La liste est interminable. Ces individus sont si fragiles que le moindre dessin les fait sortir de leurs gonds. Si instables que leurs sautes d’humeur se transforment en délires sans limites. Et dans leur cécité colérique, ils tentent d’influencer sur les décisions de société d’une nation souveraine. Ils donnent de leur Dieu une pitoyable image : celui-ci, tout puissant, a-t-il besoin de défenseurs, surtout aussi navrants ?

Le valeureux Erdogan s’étrangle pour de simples dessins… et leur donne un écho considérable. C’est l’effet Barbra Streisand.

Une ingérence politique majeure

Ces réactions n’ont qu’un but : dicter à la France la conduite à tenir en matière de société. Faire plier un pays où la liberté d’expression prévaut (encore) pour mieux le soumettre. Et ce sont précisément ces réactions qui démontrent qu’Emmanuel Macron a visé juste.

Si le Président français était aussi peu crédible à l’étranger que dans son propre pays, ses déclarations emportées eussent à peine fait hausser un ou deux sourcils et sourire des lèvres goguenardes. L’énième pantalonnade du pensionnaire de l’Élysée devait en rester là : elle aura finalement embrasé une fraction majeure du monde musulman.

Ce dernier démontre une fois encore de façon éclatante que les frustrations que l’Islam engendre lorsqu’il est appliqué avec bêtise et à la lettre par des esprits trop médiocres pour en comprendre l’esprit, ressemblent à une cocotte-minute prête à exploser pour un rien.

Dans leur ivresse vengeresse, les dirigeants des pays qui ont haussé le ton font preuve d’une intolérable et scandaleuse ingérence. Ces hiérarques dont les principaux talents consistent à truquer des élections, à asservir leur peuple (pas de liens ici, la liste est trop longue) et à s’en mettre plein les poches sans développer leur pays pour la plupart, osent donner des leçons de politique à un pays qui a apporté au monde l’universalisme, rien que cela !

L’Islam, religion pervertie en instrument de domination par des dirigeants peu soucieux de spiritualité et de bonheur

Les conséquences du boycott devraient être limitées. À titre d’exemple, la France n’a exporté, en 2019, « que » 600 millions d’euros de produits vers le Koweït, contre 70 milliards vers l’Allemagne. Mais ne nous y trompons pas : il n’est pas question d’économie ici.

C’est un nouvel épisode, peut-être charnière, des prémisses de la guerre de civilisation que les hérauts de l’islam agressif mènent au monde occidental, et à la France en particulier. Les mots sont forts : pourtant, aucun des dirigeants ayant réagi aux propos du Président français n’a parlé de son pays ou de son peuple. Tous ont parlé de vexation et d’injure à l’égard des « musulmans ». Ils ont trahi une nouvelle fois par des mots la conception qu’ils se font du monde, et que nos dirigeants feignent trop souvent d’ignorer, par peur ou par calcul : il y a les musulmans -l’Oumma-, et il y a le reste du monde. Et les musulmans en question sont une nouvelle fois sommés de réagir, exhortés à choisir entre une religion et leur participation à la marche d’un monde de paix commune. Leurs dirigeants les tiennent visiblement pour un troupeau tout juste bon à se faire dicter sa conduite, dont les membres seraient incapables d’avoir un avis propre. N’est-ce pas là un manque de respect colossal, bien supérieur à quelques dessins potaches de mauvais goût ?

En temps normal, chacun de ces gueulards vindicatifs se préoccupe de ses petites affaires. Mais ils sont subitement unanimes pour dénoncer sans mesure ce qu’ils estiment être des injures. C’est cela, la puissance de l’Islam qui force l’admiration : une communauté puissante, prête à faire bloc (en apparence) dès qu’elle se sent agressée.

Face à ces dirigeants qui ne représentent qu’eux-mêmes, la clé viendra des musulmans eux-mêmes. Souhaitons qu’un jour la grande majorité d’entre eux se soulève et chasse leurs despotes, fatiguée d’être privée de liberté de penser et de juger.

Les hommes bornés qui débitent de telles inepties souillent chaque jour une religion commune à presque 2 milliards d’êtres humains, en en faisant l’instrument de leur soif de puissance et de leur volonté de domination. La spiritualité, la transcendance, le bonheur de la Foi, tout cela leur est étranger. L’Islam n’est pour eux qu’un outil pratique : ils sont les pires blasphémateurs de la religion qu’ils disent représenter !

Macron doit absolument tenir bon

En attendant, Emmanuel Macron doit absolument tenir bon ; il doit raffermir sa position et envoyer paître clairement tous ces (vieux) dirigeants aigris. Son rôle est crucial : il a l’occasion d’envoyer un message puissant, qui résonnerait avec force. Un message qui serait un immense soulagement, même temporaire, pour des millions de Français livrés à eux-mêmes face aux violences régulièrement commises au nom de l’Islam ; pour des millions de musulmans dont la religion est dictée par le contrôle social, dans l’incapacité d’en faire un vecteur d’Amour comme l’immense majorité du bouddhisme ou du christianisme modernes.

Nous devons respecter les êtres humains en fonction de leur valeur, non en fonction de leur religion, de leur couleur de peau, ou de leur origine. Le respect, ce sentiment qui porte à accorder à quelqu’un de la considération en raison de la valeur qu’on lui reconnaît. Face à des personnes de peu de valeur assoiffées de domination, le respect consiste simplement à leur opposer une indifférence totale et à maintenir une position explicite et ferme.

Cela demande une vraie force de caractère. Au nom de la France, Emmanuel Macron doit montrer cette force qui lui fait défaut. L’occasion est unique. Le symbole serait extraordinairement fort.