Un mot intéressant que « lapsus », qui sert à désigner « l’emploi involontaire d’un mot pour un autre, en langage parlé ou écrit. » Imaginons un instant le moment historique ou un brillant linguiste décida de donner un nom à ce concept, en faisant fi de son étymologie latine !
Individu : – Je le hais… pardon, je l’apprécie, voulais-je dire !
Linguiste : – C’est amusant, vous venez de dire deux choses antinomiques.
Individu : – Oui…
Linguiste : – L’aimez-vous vraiment ?
Individu : – …
Linguiste : – Soyez franc, cela sera notre secret.
Individu : – Très bien. Je déteste singulièrement cette personne, mais je prétends l’apprécier pour respecter les conventions et l’air du temps.
Linguiste : – Donc, votre erreur de langage involontaire reflétait bien vos pensées sincères ! Vous avez sans le vouloir laissé une porte ouverte vers votre inconscient. Et celui-ci a révélé vos sentiments vrais.
Individu : – C’est terriblement gênant…
Linguiste : – Allons, allons. Vous n’êtes pas le premier à faire une erreur révélatrice en parlant ! Ce phénomène doit à présent être nommé, puisqu’il est chose courante.
Individu : – Vous êtes plus à même que moi de lui trouver un nom… Vous avez la chaire et les connaissances pour nommer pareil court-circuit du cerveau !
Linguiste, se frottant la barbe : – Mmmmh…
Individu : – Dites donc le premier mot qui vous vient à l’esprit, ce sera le nom de ce phénomène !
Linguiste : -Lappe, suce !
Individu : – …
Ainsi naquit le mot « lapsus ».